Mario vs Dali, même moustache?

            Pour Salvador Dalí, les moustaches sont le miroir de la personnalité de celui qui les porte. Il aurait pu dire que celles de Mario étaient déprimantes, à l’exacte opposé des siennes qu’il nommait « utra-rhinocérontesques ». Le célèbre peintre espagnol, de son nom complet, Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech, est considéré comme l’un des principaux représentant du surréalisme. Personnage haut en couleur, il s’illustre par son excentricité, son humour et sa provocation. Ses moustaches oscillantes, enroulées ou déroulées, remontées ou décadentes intriguaient et fascinaient tous ceux qui le rencontraient.

            Ce peintre de génie a certainement eu l’occasion dans les années 80 de rencontrer un certain personnage de jeux vidéo devenu la mascotte de Nintendo. En opposition à l’extravagance de Dalí, l’apparence de Mario a été basée sur une personne « ordinaire », loin de la plupart des héros. Notre plombier a donc un gros nez, un ventre rond, une taille moyenne, une salopette bleue et une moustache tout à fait classique. Ce personnage familier et attachant se distingue néanmoins par sa casquette rouge marquée du M et par sa capacité de saut incroyable.

            Dans son exposition « Mario vs Dalí, même moustache ? », Art Life Gallery a proposé à ses artistes de s’approprier ses deux personnages si opposés dont la seule similarité est de porter une moustache. Une fois de plus, la galerie mêle avec audace l’histoire de l’art classique à l’art populaire.Certains artistes ont fait leur choix et se sont attaqués à cette personnalité excentrique et surréaliste, tandis que d’autres ont été plus inspirés le personnage qui a rythmé leurs parties de jeux vidéo.

            C’est avec plaisir que Laurence Barbero et son équipe a invité Nacks à réaliser une performance en direct lors du vernissage de l’exposition, vendredi 24 mars. L’artiste français a complété sa fresque interactive sur le thème de Mario avec les prénoms de tous les invités de l’évènement, mêlés à ceux de ses abonnés sur les réseaux sociaux. Un lien personnel se crée ainsi entre le spectateur et l’artiste. En effet, Nacks implique directement son public qui devient une partie intégrante de l’œuvre, sans lui, elle ne saurait être complète. Lors de sa rencontre avec Guillaume Decard, l’artiste a fait don de cette œuvre à la ville de Saint-Raphaël. Vous pourrez la retrouver à la Ludothèque, au Centre Culturel.

La soirée du vernissage a également été animée par un débat lancé par un jeune architecte de la région, Pierre-Alexis Clément. Il a su relever avec pertinence l’évolution de l’Intelligence Artificielle.  Il a réalisé une série d’illustrations sur le thème de l’exposition grâce au programme Midjourney à partir de descriptions textuelles. Les artistes présents se sont pris au jeu et ont débattus sur l’intérêt et la fiabilité de ce nouvel outil technologique à la portée de tous.

Pour ce printemps, n’hésitez pas à entrer dans le monde surréel de Art Life Gallery où se croisent des habitants de toutes sortes : plombiers moustachus, peintres espagnols excentriques, princesses en détresse, dinosaures verts, ours polaires, panthères, canards blancs milliardaires, souris noires portant des gants etc… Cette exposition au cœur de la ville de Saint-Raphaël, au 42 rue Gambetta est ouverte à tout public jusqu’à l’été.